L'actualité de la crise : UN COUP POUR RIEN, par François Leclerc

Billet invité.

Rien n’a changé. C’est finalement d’une courte tête que Nouvelle Démocratie a devancé Syriza aux élections législatives grecques, laissant tout entier le problème posé par le pays. Différentes combinaisons gouvernementales vont être tentées, mais c’est la capacité à gouverner quelle que soit la formule retenue qui est déjà en question. L’enjeu s’est déplacé : après avoir gagné à l’arraché les élections, l’objectif est de constituer de même un gouvernement, pour ne pas s’installer dans une attente que les marchés ne supporteraient pas.

Ayant le choix entre participer à une coalition avec Nouvelle Démocratie, soutenir un gouvernement minoritaire de celui-ci ou réclamer une coalition plus ample, le Pasok tient dans les mains les ficelles des négociations. Mais pour quoi faire ? Syriza a immédiatement annoncé que sa place était dans l’opposition et que son combat continuait.

C’est sous ces auspices que se profile une renégociation inévitable du plan de sauvetage  de la Grèce. En dépit du refus précédemment proclamé d’aménager celui-ci, afin de favoriser un vote en faveur de Nouvelle Démocratie en jouant le parti de la peur. La Troïka pourrait, comme cela a été immédiatement concédé hier soir par Guido Westerwelle – le ministre allemand des affaires étrangères – étaler son calendrier et accorder deux ans de plus pour accomplir les mêmes objectifs (de 2014 à 2016). Jean-Claude Juncker a eu de son côté une formule ambiguë en parlant de la « substance » des accords qu’il ne fallait pas modifier, sans préciser ce qu’il entendait par là. Mais il va falloir arrêter une position…

Quelle va être la réaction des Grecs, entre la déception (peu probable) de voir leur champion perdre de si peu et l’incitation à poursuivre ce qu’ils ont engagé (plus vraisemblable) ? Par quel miracle et grâce à l’application de quelles mesures va-t-il être possible de dégager un excédent primaire au budget, qui permettra de diminuer l’endettement public ? Procéder à une nouvelle restructuration de la dette et diminuer les taux auxquels les prêts ont été consentis suffirait-il même ? Le cœur de la question est bien entendu le maintien ou la révision des mesures structurelles qui ont atteint les salaires, les pensions et les budgets sociaux. La spirale d’austérité et de récession doit impérativement être revue, mais cela n’en prend pas le chemin.

Pour les marchés, qui affichent leur circonspection, le danger n’est plus exactement le même, mais il est tout aussi présent. Il ne résulte plus d’un retrait immédiat de la Grèce de la zone euro, mais d’une lente dégradation prononcée de sa situation financière, que la relance de la fuite des capitaux accentue. Deux milliards d’euros seraient sortis du pays jeudi et vendredi dernier, ce qui est intenable.

Improbable décision à prendre pour les autorités européennes, le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide donnerait dans l’immédiat un signal apaisant, ainsi que l’instauration d’un contrôle des capitaux aux frontières grecques.

Placés devant le risque d’une extension mortifère à l’Espagne et à l’Italie de l’impasse grecque, les dirigeants européens opportunément réunis à Los Cabos, à l’occasion du G20 ont la parole… Ils en ont déjà usé dimanche soir grâce à une conférence téléphonique.

N’est-il pas réconfortant de constater que, en cette période troublée, l’unanimité se fait autour d’une même conviction : « un répit est intervenu mais il n’y a pas une minute à perdre ! » ? Lorsque l’on tente d’approfondir celle-ci, en survolant les titres et éditoriaux de la presse européenne par exemple, une belle cacophonie en résulte…

81 réponses sur “L'actualité de la crise : UN COUP POUR RIEN, par François Leclerc”

  1. Lundi 18 juin 2012 :

    Banques espagnoles : taux record de créances douteuses en avril, à 8,72%.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en avril, atteignant un nouveau record depuis 1994 à 8,72%, a annoncé lundi la Banque d’Espagne.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 7,133 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

  2. Il est intéressant de noter, lorsqu’on détaille les résultats des élections grecques, qu’une fois de plus, ce sont les « séniors » de plus de 55 ans qui font l’élection. Syriza, le parti d’opposition dont ferait bien de s’inspirer le front de gauche, a été largement majoritaire chez les 18-54 ans (34% des bulletins exprimés chez les 18-54 ans. A l’inverse 39% vont à Nouvelle Démocratie chez les plus de 55 ans !), c’est à dire les actifs ! La conclusion qui s’impose est qu’une fois de plus on retrouve l’opposition entre la (petite) rente et le salariat, entre les retraités et les « actifs », les premiers devant la conservation de leurs acquis à l’exploitation des seconds et à la baisse de leur niveau de vie (ce pour quoi d’ailleurs ils vivent si massivement dans la « crainte » et sont si sensibles au discours de la peur, que ce soit par la stigmatisation de l’étranger ou du « changement » de manière générale, et cela bien que les partis conservateurs aient fait la preuve de leur incapacité à faire évoluer la situation favorablement !).
    Attention, il ne s’agit pas d’un discours « anti-vieux », mais il faut bien, à un moment donner, prendre en compte ces données si l’on veut expliquer la permanence d’un électorat de droite malgré l’échec patent et répété des politiques libérales. L’antagonisme « générationnel » complète avec l’antagonisme de classe.

    1. Il est certain que les plus âgés ne sont pas les forces de l’avenir… Même s’il reste quelques bagarreurs, peu, dans la génération 68. 🙂

      Paradoxalement, Sarkozy avec son image, j’ai bien dit, image, de battant impavide et de « réformateur » agressif, a été élu président en son temps par les électeurs des zones rurales et par les plus âgés. Dans toutes les autres catégories de l’électorat, le battant était battu !

      1. Il manquerait plus que l’on soit sauvé par la génération 68.

        Remarquez, ils sont stade de la vie ou ils ont argent, pouvoir et influence.

      2. @Sylv.
        La génération 68, pas plus qu’une autre, n’a aucun mérite.
        Simplement, l’histoire lui a donné un héritage explosif.

        À l’heure qu’il est, je peux vous dire qu’un grand nombre de ses membres, – dont déjà, seule une minorité a fait l’événement à l’époque (laquelle n’a pas de mérite non plus!) comme toujours, un grand nombre de ses ex-membres donc sont aujourd’hui perdus pour la cause, comme « ces députés travaillistes depuis qu’un duc leur a frappé l’épaule » (George Orwell). Même si tous ne sont pas devenus députés – voici une des tristesses qu’il y a à vieillir: peu conservent les idéaux de leur jeunesse.

        Je voulais juste dire qu’il en reste quelques-uns.

        Donc, ne vous en faites pas, « ils » ne vous sauveront pas!
        Vous vous sauverez vous-mêmes, sachez juste qu’il y a aura quelques anciens de votre côté. 🙂

      3. @Leboutte
        ma remarque etait ironique.
        La generation 68 a quasiment creer ce systeme.
        C’est elle qui a le plus a perdre (efin celle qui a su en profiter):

        bulle immobiliere
        assurance vie
        leur retraite 2X superieur a celle de leurs enfants
        fond de pension
        plus generalement la repartition des richesses.

        Cohn Bendit est pour moi l’embleme des tetes a claque, medaille d’argent apres BHL categorie donneur de lecons.

      4. @Sylv.
        De cet échange il n’y a qu’une chose à dire: la description en termes de « générations » n’est pas pertinente !

        « Génération » est le le nom d’une écume, d’une circonstance, en rien elle ne nous aide à comprendre, à dévoiler. Mais bien sûr la statistique a ses vérités.

        La dynamique réelle reste largement mystérieuse, je m’arrête là.
        Comme vous le savez, vous partagez des idéaux avec des gens de toutes « générations », et même avec des morts ! 🙂

        Et vous connaissez comme moi, je crois, le bonheur de voir des personnes mûres et quelques-unes âgées, à côté de la jeunesse dans les manifestations.

        Très cordialement !

    2. S’inspirer du Front de gauche, c’est à dire ? Au cas où vous ne le sauriez pas, le FdG et la Syriza sont deux partis partenaires, frères en quelque sorte, si le rapprochement des peuples européens a encore un sens.

      Tsipras est gentil alors que Mélenchon est méchant c’est ça ?

      Ca n’empêche pas l’orthodoxie d’avoir tout fait pour qu’il n’accède pas au pouvoir en Grèce, parce que les idées sont proches et que l’un comme l’autre dérangent énormément les pouvoirs en place.

      1. Leboutte a raison car le FdG n’est que le Flan(c) de Gauche
        du gouvernement Hollande, de situant dans sa « majorité ».
        Après avoir saboté le plus grand mouvement social depuis 68,
        à l’automne 2010, il continue à gérer avec le PS dans les éxécutifs
        et ne cesse de déclarer vis à vis du gouvernement bourgeois PS:
        « ni soutien, ni participation, ni opposition
        laissons le respirer, donnons une chance à notre pays » (JLM, sic)

      2. J’entends par là qu’au lieu d’appeler à voter PS et de tenter de négocier des miettes de responsabilités gouvernementales, il aurait dû, s’il avait été sincère et logique avec son discours présidentiel, entrer dans l’opposition (comme l’a fait Syriza) au système au lieu de légitimer et donner raison à posteriori à Marine Le Pen qui le qualifiait de rabatteur du PS (et cette dernière avait malheureusement raison, il n’y a décidément rien à attendre d’un ancien sénateur PS, pourtant, nombreux sont ceux je pense, qui ont crû comme moi qu’il pouvait se passer quelque chose avec le FdG)…
        Les électeurs ne s’y sont pas trompés. Personnellement je trouve affligeant de vendanger de la sorte les 13% de la présidentielle et d’enterrer le programme du FdG qui aurait pu être une alternative crédible. Il faut croire que l’appel de la députation et le carriérisme sont, une fois de plus, plus fort que les convictions…

      3. @Ivan

        Vous avez vu où la négociation pour des « responsabilités » au sein de la majorité Ps ? Encore de la petite désinformation banale ? Les communistes ne participeront pas au gouvernement et voteront pour ou contre en fonction des textes. Par ailleurs, vous auriez préféré que Mélenchon appelle à voter pour le Fn ? Il est bien évident que le Ps n’a plus rien de socialiste mais on ne peut pas encore le comparer au Pasok. En outre, faire barrage à l’extrême-droite est la première des priorités et il n’y a rien à négocier dans ce cas là. L’attitude de Mélenchon a été très digne au contraire. Après on peut discuter de sa stratégie, mais c’est un autre problème.

    3. ‘Recoupe’. En France, par exemple, les 2/3 des propriétaires immobiliers ont plus de 60 ans (et donc en grande partie ‘inactifs’, au sens de travail ou de production).
      Et je ne serais pas étonné que cela soit ainsi ou plus concernant les actifs financiers.
      De sorte que si l’on souhaite remettre en cause le cadre actuel, on touche forcément à la répartition des richesses telle qu’elle est constituée entre générations, ce qui permet aux idées politiques conservatrices, voir réactionnaires de dominer, le taux de participation aux élections des plus jeunes étant inférieurs aux plus âgés et les plus âgés plus importants démographiquement que les plus jeunes. Sarkozy a en bonne partie été élu parce qu’il proposait de défiscaliser largement la transmission de patrimoine. Hollande l’a été parce qu’il n’en n’a rien dit.
      Il faudrait que la tranche 35-55 ans, qui joue le rôle de ‘bascule’ (politiquement, économiquement, socialement, ..), puisse comprendre les enjeux, puisqu’ils ont à charge (ou potentiellement) les enfants et/ou les parents.
      Si on ne reformate pas le système de solidarité, des actifs envers les inactifs (et inversement), des jeunes envers les plus vieux, il y a toutes les chances de voir les antagonismes croître.
      Pour lever la peur des vieux-possédants, il faut donc proposer, substituer au système actuel un autre système basé sur d’autres fondements que la garantie de l’intérêt individuel.
      Je ne vois pas beaucoup d’autres solutions dans nos systèmes démocratiques vieillissants (à tous les aspects). Il faut ‘réintégrer’ nos vieux, si on veut intégrer nos jeunes, dans une sorte de donnant-donnant : garantir leurs situations personnelles/transmettre la richesse, dans une optique transversale d’intérêt général vs intérêts privés.

      1. @ Hatoup :
        Sous Rome, les plus de 65 ans ne faisaient pas de légions.
        D’où, problème ‘naturellement’ réglé …
        Ps : sous nos latitudes historiques, le problème est aussi ‘réglé’ (démocratiquement) à partir d’un certain âge, qui n’est pas celui défini par Rome, avec la procuration. A l’inverse des enfants de parents âgés, les enfants mineurs n’ont eux pas de procuration …

      2. La moyenne d’age du Sénat vient de passer de 65 à 62 ans. Il faut « avoir trente ans (l’abaissement de 35 à 30 ans a été introduit par la loi organique n°2003-696 du 30 juillet 2003) (art. L.O. 296) (tandis qu’il suffit d’avoir vingt-trois ans pour être élu à l’Assemblée nationale). » si on en croit http://www.senat.fr mais « Depuis 2011, il faut être âgé de 24 ans révolus pour être candidat au mandat de sénateur. De 2004 à 2011, cette limite était de 30 ans minimum et de 35 ans avant 2004. » d’après Wikipedia.

        Je me suis souvent demandé ce que donnerait son remplacement par un « Juvénat » dont l’idée ne me parait pas plus scandaleuse que celle d’une assemblée réservée aux personnes âgées. Seraient-ils moins portés à se satisfaire de mesures à court terme du genre faire rouler la dette, importer du pétrole tant qu’il en reste ou continuer à utiliser des centrales nucléaires vieillissantes en en entassant le combustible usé dans un coin?

  3. Aujourd’hui, je vous traduis un article trouvé sur VATICAN INSIDER (abrité par le quotidien LASTAMPA):

    http://vaticaninsider.lastampa.it/homepage/nel-mondo/dettaglio-articolo/articolo/assisi-economia-passera-16078/
    Il paraîtra peut-être anodin et insignifiant à d’aucuns, mais il me semble significatif, notamment des inférences de l’Église catholique (Vatican) dans les problèmes liés à la crise : avertissement : je traduis, sans prendre de quelque façon que ce soit, à mon compte les affirmations et les théories énoncées dans l’article (Giacomo Galeazzi, l’envoyé spécial de La STAMPA).

    TRADUCTION

    À Assise en compagnie du mouvement associatif et du secteur tertiaire, les politiciens et économistes se sont réunis pour réfléchir sur le vote grec et sur les façons de sortir de la crise.

    Il se félicite du vote grec, mais prévient que la route est encore difficile (en montée) pour l’Europe. Le super ministre des activités productives et les infrastructures, Corrado Passera est arrivé hier, et a dormi dans le couvent. Après quoi ce matin il a prié sur la tombe du Poverello (Saint François), puis, accompagné par le père gardien Giuseppe Piemontese, il a rencontré les frères de toutes les quatre communautés franciscaines. Au milieu des décrets de développement et de financements destinés à sauver l’euro, l’économie sociale de marché et la doctrine sociale de l’Église deviennent un modèle et un banc d’essai pour l’action du gouvernement. C’est ainsi que sur les traces de la pensée économique franciscaine, ce matin le Couvent Sacré s’est transformé en un insolite forum politico-financier ou se sont trouvées mise en confrontation la prédication du Poverello d’Assise avec les stratégies actuelles des gouvernants nationaux et européens contre la récession. En somme, l’économie ce ne sont pas seulement les banques les marchés, mais par-dessus tout le bien commun. Dans la petite cité de la paix, syndicalistes, économistes et politologues (Stefano Zamagni, Dario Antiseri), politiques (Rosi Bindi, Gaetano Quagliariello), responsables du bénévolat, confrontent leurs idées avec celles du ministre du développement économique Corrado Passera, l’un des plus attentifs (au sein du gouvernement technique du premier ministre Mario Monti) aux transformations du cadre politique national. Pour beaucoup de gens, Passera, et le leader idéal de cette ‘chose blanche’, le projet d’une maison commune pour les modérés qui déjà aux états généraux catholiques de Todi, l’a vu en première ligne. Pour l’écouter sont accourues les sommités du réseau associatif ecclésiastique notamment le secrétaire général de Retinopera, Vicenzo Conso.
    « La Grèce est en train de dire : nous voulons y arriver. De ce point de vue, le vote d’hier est assurément positif » a dit Passera en marge du séminaire « une contribution franciscaine au dépassement de l’actuelle crise économique ».
    « Le vote d’Athènes – a observé le ministre -nous confirme ce que nous avons toujours pensé, à savoir qu’Athènes puisse, doive demeurer à l’intérieur de l’eurozone, et qu’il faille l’aider à surmonter une période vraiment difficile.
    C’est un des communicants les plus autorisé, le professeur Stefano Zamagni, président de l’autorité pour le secteur tertiaire et collaborateur de Benoît XVI pour la rédaction de l’encyclique sociale dont le contenu a affronté et en partie anticipé des actuels défis de globalisation, qui s’est appliqué à expliquer le sens du meeting économique accueilli dans le bastion mondial de la spiritualité :
    « Dans cette situation de crise, le Couvent Sacré d’Assise a conclu qu’il fallait frapper un grand coup – explique à « La STAMPA » l’économiste Zamagni. Du reste, à partir de 1300, les premiers économistes sont tous des Franciscains et c’est leur école qui a été la première école d’économie de l’histoire. Ce sont les frères qui ont élaboré la théorie et les institutions économiques du marché, comme la première banque. De plus, souligne Zamagni, c’est justement maintenant que le système bancaire s’est retrouvé pris dans la tourmente aux yeux de tous, qu’il faut se rappeler que : « le premier mont-de-piété fut créé par les Franciscains à Pérouse en 1462 et en peu de temps les frères en créèrent des dizaines. » Auparavant le prêt à intérêt était interdit : ce furent les disciples de Saint François qui lui donnèrent ses lettres de noblesse (je traduis librement sdoganare, « dédouaner »).
    Pratiquement toutes les théories et pratiques du marché découlent de l’école franciscaine, comme, par exemple, la pratique systématique de la comptabilité en partie double du père Luca Pacioli. Le futur, en définitive, s’enracine dans un passé qui a beaucoup à nous enseigner. « À partir de 1600, la pensée des Franciscains a cédé la place à celle des Jésuites et, par-dessus tout, a cédé la place aux mutations provoquées par l’essor de la révolution industrielle – signale Zamagni. L’économie cessa d’être orientée pour le bien commun et commença alors à avoir pour but la maximisation du profit pour quelques-uns.
    De telle sorte que la dérive individualiste qui se manifeste aujourd’hui dans le pouvoir excessif des marchés financiers fut déclenchée par l’éviction des économistes franciscains. « Avec la révolution industrielle, le profit individuel l’emporta sur le bien commun – précise Zamagni. Maintenant, avec la crise de portée civilisationnelle que nous sommes en train de vivre, on s’aperçoit que les disciples de Saint François avaient raison. Pour résoudre les problèmes, il faut convoquer à nouveau la notion de bien commun. »

    1. Les Franciscains sont émouvant par leur dévouement . Leur opposition , à la grande époque de la foi aux Dominicains (grands Aristotéliciens , champions de la scolastique , surtout dans les procés de l’Incquisition ) a été jusqu’au meurtre (du grand Inquisiteur ) . Leur zéle n’est-il pas révélateur , quand on songe que le Pape actuel était dirigeant du Saint-Office ?
      Ce qui m’interroge beaucoup c’est leur entregent particulier au moyen-age vis à vis des financiers de Venise (Marco Polo) et des grands Khans Mongols (empire Mondial controlant les routes du commerce international comme les Us aujourd’hui ). Certes ils valaient mieux que les Nestoriens ( chrétiens du royaume du Prétre Jean , ivrognes et dépravés ) , mais ils ont contribués à introduire cette monnaie de papier qu’ont promu les Mongols au dépend de l’or et de l’argent , et cette perfide spéculation de Venise achetant les soies et autres en argent (surévalué en Occident , sous évalué en Chine et en vendant contre de l’or au contraire surévalué en Occident et sous évalué en Chine , qui au final à conduit au grand krach-system des banques de Florence et à la grande dépresssion économique qu’on appellera , guerre de Cent-Ans , à la ruine des propriétaires immo , malgré la grande spéculation des Cathédrales , puisque leur rentes était basées sur l’argent .
      Certes ils ont réalisés la domination de l’Occident Chrétien sur les autres cultures qui ont été dévastées par les Mongols , mais cela cette invention du terrorisme de masse par les Mongols n’était-elle pas trop cruelle ? Je pense à Machiavel qui pourtant ne versait pas dans la tendresse ; 1er principe : le prince doit étre craint mais sans cruauté .
      Maintenant que les autres cultures se réveillent ne risquent -elles pas d’étre aussi cruelle , envers nous ?
      Le Yuan nom de la monnaie Chinoise et aussi le nom de la dynastie Mongole qui a ruiné la Chine , avec son pré-dollar en papier . N’est-ce qu’une coincidence ?

      1. @moneyistime
        Avez-vous quelques références pour étayer votre propos ?

        « Certes ils valaient mieux que les Nestoriens ( chrétiens du royaume du Prétre Jean , ivrognes et dépravés ) »

        Comment pouvez-vous dire une chose pareille ? On leur doit indirectement toute la médecine jusqu’à presque la Renaissance ! ( http://www.editions-de-paris.com/ouvrages/islam/le-jardin-medical-recueil-de-definitions-medicaux-philosophiques-cp35128.html )

        « malgré la grande spéculation des Cathédrales , puisque leur rentes était basées sur l’argent . »
        Encore un discours non fondé, le droit d’usure étant interdit chez les Catholiques et la pauvreté une obligation chez les Franciscains (comme tant d’autres et j’en connais).

        Sérieusement, vous sortez tout ça de votre imagination.

    2. quelle naïveté tout de même ! Pris en flagrant délit d’économisme les pauvres franciscains.
      Et de voir d’honnêtes franciscains se mêler à la bronca anti Syriza au (faux) motif qu’elle était pour la sortie de l’euro, y’a de quoi perdre son latin !
      Affligeant. Et en plus ils se vantent d’avoir réintroduit le prêt à intérêt. ….

      1. On peut se demander, au travers d’un séminaire de ce type, réunissant politiciens et ecclésiastiques dans un lieu aussi symbolique qu’Assise, si ne cherche pas à se mettre en place une alternance démocrate-chrétienne , non pas seulement en Italie où cette sensibilité politique a joué un rôle important, mais dans toute l’Europe (n’oublions pas que l’Europe a été fondée par http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Schuman). François Hollande appartient-il (indirectement) à un courant de ce type (sinon dans les pratiques religieuses, du moins dans ce qu’incarne le courant socialiste dont il se réclame ?). On peut noter que ces derniers temps il a essayé de construire un front commun avec Mario Monti, sans doute pour contrer Mme Merkel.
        Cela dit, il est étrange de proposer les monts-de-piété comme solution à la crise ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont-de-pi%C3%A9t%C3%A9) : on peut voir dans la démarche que cherche à introduire l’église, un retour aux vertus théologales (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vertus_cardinales) : l’apologie de la pauvreté, au travers de la figure de Saint François (http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9atitudes), vise peut être à faire accepter par les populations frappées de plein fouet par la Crise – et qui le seront encore davantage bientôt – une régression vers un nouveau moyen âge :
        http://revue-interrogations.org/fichiers/276/Bihr_potence.pdf

  4. Ce qui est remarquable, c’est l’utilisation du temps et de l’espace par les deux idéologies pour imprimer leur marque dans l’opinion publique :

    -> Celle de la troïka,sèche, immédiate, sans recul et s’appuyant sur des déclarations mises en valeur par les médias, dont la teneur repose sur la peur

    -> Celle du parti d’opposition à la rigueur, plus lente, plus travaillée, attendant que les gens intègrent leur propositions parce qu’ils les auront parfaitement digérées.

    C’est toute la différence que l’on retrouve entre un médicament qui bloque la douleur et celui qui soigne les causes de la douleur. Le résultat ne fait aucun doute.

    Que va piano va sano.

    1. Oui et … non : « attendant que les gens intègrent leur propositions parce qu’ils les auront parfaitement digérées »
      ‘les gens’ les auront d’autant mieux ‘digérés’ qu’ils les auront … subi. Il reste encore une grande part de la population qui n’a pas (encore) été concernée ou à moindre niveau que ceux qui ont voté Syriza. Les plus vieux, le rural, qui disposent encore de certaines ressources (agricoles, essentiellement), là où ND cartonne, par habitude, par clientélisme, par peur des ‘communistes’.
      Toute la question est de savoir qui arrivera premier : Syriza ou … Aube Dorée.
      Ce parti fait une percée significative chez les jeunes.
      Et là, c’est autrement plus important que ND ou Syriza …

      1. Bien que l’écart entre Syriza et Aube dorée ne soit pas comparabl, c’est un fait certain, Aube dorée maintient ses 6,5 % ce qui est une très mauvaise nouvelle.

        De plus si la raison essaie de s’imposer par le parti de gauche, la marche stupide et sourde de la troïka sur la population risque de faire éclater cette expression publique.

        Les Grecs acculés risquent de se retourner vers la seule arme qui pourrait les protéger : la violence à travers un parti violent.

        La troïka ne peut qu’aboutir au déferlement de violence, (comme Atila, elle ne laisse rien après son passage ?)

    2. Pardon de corriger(je ne veux pas faire celle qui la ramène) , mais c’est plutôt chi va piano.
      E meglio cosi. :-))

      1. En tout cas vous la « ramenez » fort à propos, car c’est très juste.

        Mille excuses 🙂

  5. Le programme du nouveau gouvernement conduit par ND ? « Le nouveau gouvernement devra licencier jusqu’à 150.000 fonctionnaires, réduire les dépenses de 11 milliards d’euros dès ce mois-ci, vendre des entreprises publiques, améliorer la collecte des impôts et ouvrir à la concurrence les professions réglementées » (AFP). Aucun souci.

  6. Lisez Panagiotis Grigoriou, de Greek Crisis : Nouvelle Démocratie ne parle déjà plus d’aménager le calendrier, et moins encore le contenu des mesures d’austérité. La Troïka va essayer de faire comme si rien ne s’était passé depuis deux mois en Grèce, et elle ne laissera plus possible le recours à l’élection. En somme, elle attend l’explosion sociale, peut-être parce qu’elle s’imagine avoir les moyens de la juguler.

    1. Y-a-t-il un plan ? une concertation ?
      Je ne le crois pas.
      Il y a une idéologie, le libéralisme, qui (dé)structure toutes
      les pensées et les alignent sur le même objectif.
      Il suffit d’ailleurs d’un simple « tableau de bord » avec son grand total négatif.
      Pour le reste, c’est la politique du chien crevé au fil de l’ eau
      ( pour la petite histoire: copyright Caillaux, avant 1914…).
      Il suffira qu’ils soient convaincus que légalité et légitimité
      sont confondue et entre leurs mains pour que la répression
      se dévoile ou se déchaine.

      Ailleurs, Zébu nous dit que les pyramides des âges et des richesses
      sont à peu près confondues ( les vieux sont riches et majoritaires
      Les jeunes sont pauvres et ne font pas le poids.)
      Cette répartition me semble un frein puissant au déclenchement
      de la violence, jusqu’à l’éclatement de la marmite quand trop, c’est trop.

  7. c’est drôle, la presse est tellement obsédée par cette question du mémorandum qu’elle en oublie de rappeler qui est Samaras : un hyper nationaliste, celui qui a monté les grecs contre la Macédoine, qui a créé un parti « printemps politique » de « droite extrême » (entre 1992 et 2004) avant de revenir à la « nouvelle démocratie ». C’est un ancien ministre de Karamanlis (culture). Il a donc participé au truandage des comptes que Papandreou a révèlé en 2009 quand il est arrivé au pouvoir. C’est donc un homme d’appareil qui a trempé dans la corruption et le népotisme.
    Comment peut on juger que cet homme est un espoir pour la Grèce et l’Europe ?
    mystère.

    1. Beaucoup à dire sur ND.
      – agitant les thèmes de l’insécurité et de l’immigration.
      – victoire électorale par intégration pour les élections dans ses rangs
      des sbires de l’extrême droite du LAOS, par ex Thanos Plévris,
      fils du père du néofascisme grec ou encore Makis Voridis,
      qui a commencé sa carrière politique aux côtés des anciens putschistes.

  8. Le 10 juin, bloomberg:
    Germany, Not Greece, Should Exit the Euro

    Les Anglo-Saxons se la pètent, pourquoi?
    Parce que leurs banques sont peu exposées dans les pays du Sud de l’UE ? Grèce, Portugal, Espagne et Italie seraient surtout un problème des banques françaises et allemandes, du coup les Anglo-Saxons deviennent pertinents sur cette question ?

    1. Meuh non!
      Ils ont lu Lordon:
      « Ce n’est pas la Grèce qu’il faut exclure, c’est l’Allemagne ! »
      http://blog.mondediplo.net/2010-03-29-Ce-n-est-pas-la-Grece-qu-il-faut-exclure-c-est-l
      N’a pas pris une ride…

      Quand un parangon du libéralisme et un extrême gauche ( une facilité
      pour décrire Lordon qui est bien plus et autrement ) se trouvent d’accord
      c’est l’indication que les carottes sont cuites…

      L’ Euro est depuis le début un grave dérèglement continental,
      une perversion qui sera châtiée, ils n’en doutent pas.

      1. « extrême gauche » est une expression de droite comme « extrême droite » est une expression de gauche.
        Je ne veux pas dire par là que les droites extrêmes, ultra nationaliste, raciste, complotiste, etc. n’existent pas ; elles existent bel et bien.
        Mais qu’est-ce que l’extrême gauche ? les « communistes », les « gauchistes » ? Où les voit-on à l’oeuvre ?

        Je préfère parler de gauche radicale, au sens de la critique radicale.

  9. Il faudrait que quelqu’un m’explique le pourquoi de la cohérence des solutions actuelles à la dette.

    La dette publique augmente pour deux raisons essentielles.

    1. Avec des frais de fonctionnement de l’état(y compris collectivités) équivalents à ce qu’ils étaient il y a 50 ans, la dépense publique augmente régulièrement depuis 25 ans. Pourquoi?
    A cause du déficit des comptes sociaux. Pourquoi?
    A cause de la branche retraite.

    2. Une baisse continue de la pression fiscale depuis 10 ans.

    Donc que préconise-t-on?

    Baisser les retraites? Éventuellement celles qui sont supérieures au revenu median d’activité?
    Ce serait une justice. Quand l’état décide de passer des dix meilleures années aux 25 meilleures, ça devrait être rétro-actif sur ceux qui touche déjà la retraite. ça , c’est de l’égalité.
    NON. Il est hors de question de toucher la retraite de quelqu’un touchant une rente de 2500, 3000, 4000, 5000€ et plus par mois sur l’endettement de ses enfants et petits enfants.

    Retrouver une fiscalité un peu moins suicidaire?

    Un peu des deux.

    NON.

    On propose de saccager le fonctionnement de l’état qui ne pose, lui, aucun problème de coût.

    A noter qu’aucun élu, surtout les néolibéraux, ne parlent d’encadrer un peu les délires budgetaires des collectivités. Surtout des leurs.

    A votre bon coeur.

    1. Les élections n’ont jamais été que des concours de popularité, et nombres de biais et de tricheries étant permis, corrompre une partie des juges fait partie du jeu.
      Si, après avoir eu accès aux différentes analyses, on choisissait des orientations, des programmes et des lois, si le pouvoir législatif était au mains du peuple souverain et que l’exécutif n’était qu’exécutant, peut-être les choses iraient mieux.

    2. Je ne prends pas souvent la défense des retraités mais est il utile de rappeler que les salariés retraités ont tout de même cotisé toute leur vie durant? Evidemment, contrairement aux salariés des générations suivantes ils auront eu l’immense avantage de bénéficier de leurs cotisations antérieures.
      N’oublions pas que l’argent des retraites ne tombe pas du ciel et qu’accessoirement le déficit de la branche vieillesse n’a rien d’insurmontable malgré la propagande en vigueur. Question de volonté politique.

  10. Trouvé dans la presse ce midi (le Figaro) :

    « Les marchés obligataires ont été les premiers à se retourner ce matin, avec une forte hausse des taux d’emprunt espagnols passés de 6,7% à 7%, et italiens passés de 5,8% à 6%. Au même moment les taux grecs se détendaient toujours de 67 points de base ».

    Une telle formulation a éveillé ma curiosité. Après un rapide passage chez Bloomberg, j’ai vu que (sauf erreur de ma part) les taux Grecs 10 ans se détendraient autour de 26 % : http://www.bloomberg.com/quote/GGGB10YR:IND . Je comprends pourquoi ce chiffre n’est pas cité au même titre que les autres, et je vois les contorsions de la presse..

    Au G20, sauf gros effort d’imagination qui m’apparaît hors de portée des participants, je ne vois pas comment éviter la fin de la partie.à très court terme.

    D’autant que je vois aussi les efforts des banques, y compris Françaises, pour freiner la « fluidité » des retraits et des virements.

    1. D’autant que je vois aussi les efforts des banques, y compris Françaises, pour freiner la « fluidité » des retraits et des virements.

      puis-je demander ce que vous voyez concrètement

  11. Hors-Sujet : BAC de philosophie

    Série L :
    « Que gagne-t-on en travaillant ? »
    « Toute croyance est-elle contraire à la raison ? »

    Série ES :
    « Peut-il exister des désirs naturels ? »
    « Travailler, est-ce seulement être utile ? »

    Série S :
    « Serions-nous plus libres sans l’État ? »
    « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? »

    Deux questions intéressantes sur le travail mais on ne fait que gratter la surface, on est pas encore au niveau des « questions qui restent à résoudre »
    Personnellement, j’aurai changé les deux sujets pour cela :
    « Travailler, est-ce nécessaire ? »
    « Gagne-t-on vraiment quelque chose en travaillant ? »
    (à part le droit de s’auto-exploiter pendant 40 ans pour accéder à un paradis pseudo-consumériste à coup de produits chinois en détruisant soi-même son propre emploi ?)

    J’aurai fait plancher tous nos journalistes sur : « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? »
    Des fois que certains auraient oubliés leur code de déontologie avec leur diplôme au fond du tiroir.

    « Serions-nous plus libres sans l’État ? »
    Question intéressante qui n’aurait surement pas obtenu la même réponse il y a 3-4 décennies de cela.
    Si on met entre parenthèses la période post-68, on peut remarquer que la liberté peut aujourd’hui être de plus en plus assimilé à l’argent.
    « Liberté de manger » -> pouvoir se payer à manger
    « Liberté de ce loger  » -> pouvoir payer un loyer.
    Etc …
    Alors pour les tenants du libéralisme, moins d’État donc en théorie moins de charges sociales, donc en théorie des salaires plus élevés, mais ça c’est pour les bisounours.
    Pour deux raisons :
    – On ne vous redonnera pas tous car il faut bien rester « compétitif », donc on engrange nous même une partie du salaire libéré des charges.
    – La nécessité d’avoir une couverture maladie ne va pas disparaître comme par magie, ce que vous ne payez pas dans le public, vous le payez au privé.

  12. Pourquoi « un coup pour rien »

    maintenant parés de la légalité du vote, on va achever les Grecs.

    Ils ont voté pour.

    Même à une voix près.

    Quand on voit les tonnes de bombes que les occidentaux sont prêt à déverser avec le moindre soupçon de légitimité.

    Alors là….

    C’est comme si les Syriens ou les Iraniens avaient voté pour se faire bombarder.

  13. un coup pour rien ! fragiles marchés,
    « étaler son calendrier et accorder deux ans de plus pour accomplir les mêmes objectifs (de 2014 à 2016) dit le ministre allemand des affaires étrangères… plus assez de patte pour étaler, ça commence à coller
    « Il est primordial que la troïka [UE-BCE-FMI] soit persuadée que la Grèce tiendra ses engagements et mettra pleinement en oeuvre les réformes convenues. Ce n’est pas le moment d’accorder quelque remise que ce soit à la Grèce », a déclaré lundi 18 juin Georg Streiter, un porte-parole du gouvernement Allemand

    O DEUS QUE DEVASTA MAS TAMBÉM CURA – Lucas Santtana

  14. De deux choses l’une. Soit les Grecs sont stupides (pour avoir voté à droite) soit la situation socio-économique des Grecs est loin d’être aussi drachmatique qu’on l’expose dans les médias, de gauche en particulier.

    1. @Cornoutopoulos :
      la situation est catastrophique pour les petits salariés, les retraités les étudiants les petits commerçants, mais comme souvent pas pour tous.
      Les grecs ne sont pas stupides, ils ont viré Papandréou pour incompétence et on leur a fait très peur en leur disant que s’ils ne votaient pas pour Samaras, ils devraient quitter l’euro, Hollande lui même leur a demandé cela à la télé grecque…..l’UE a transformé ce vote en référendum : on a le résultat!!!

      1. La peur devrait aurait du renforcer les extrêmes et le populisme. Ce qui ne s’est pas produit.
        Derrière les chiffres – dont on sait ce qu’ils valent en Grèce – il y a la réalité, l’économie réelle et le « black », la majorité des Grecs se porte bien et ils ont sagement voté pour l’union nationale.

        C’est à force de dire que tout va mal et de mal en pis que l’on effraie les gens et que l’on détériore une situation.

        Je n’ai pas dit pour autant que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes en Grèce et en Europe.

    2. Mais non,

      comme en France, il y a des vieux rentiers accrochés au « magot » quel qu’en soit le prix et il y a des actifs désespérés.

    3. Les grecs sont complètement désorientés politiquement. Ils ne savent plus pour qui voter, voilà tout. Le vote pour ND, c’était pour éviter de sortir de l’€ et de vivre pire encore, vu le déficit commercial du pays. Le vote pour Syriza, c’était celui des désespérés qui voulaient que quelque chose de nouveau se produise qui les sortiraient de l’ornière.
      La situation en Grèce est dramatique. Pas pour tous, il est vrai, mais pour la grande majorité des grecs. Avec la moitié de ses revenus d’il y a deux ou trois ans, comment aller bien ? Quand ce n’est pas moins que la moitié, pour certains.

      1. « Avec la moitié de ses revenus d’il y a deux ou trois ans »

        revenus déclarés ou tous revenus confondus ? Car les paiements non déclarés sont le sport national en Grèce (sans vouloir heurter qui que ce soit ici !)

      2. @ Pignouf 1er : c’est une estimation personnelle de la baisse des revenus des salariés du public et du privé, et des professions libérales. Quant au black, il a baissé en conséquence.

      3. à Pignouf 1er

        pour sûr ces salauds de voleurs de grecs qui sont payés au black , qui paient pas d’impôts et vont se la dorer sur leurs magnifiques plages qui ne devraient être qu’à la disposition des besogneux européens du nord

        d’ailleur on n’a toujours pas trouvé l’explication de l’augmentation vertigineuse des suicides en grèce ……..

  15. Peut-étre pas un coup pour rien . Voir la bataille de Bouvines où Philippe-Auguste nettement
    inférieur en force , malgré le renfort des milices communales a battu Otton à qui c’étaient alliés
    Ferrand le félon et le fourbe Jean-Sans-Terre .
    Philippe se repliait pour mieux combattre , Otton a cru a une fuite , empli de présomption et d’arrogance il s’est trop avancé , perdant l’appui du gros de ses forces et s’est pris une patée .
    çà nous a fait cent ans de tranquilité de ce coté-là .

  16. Bonjour,

    Rien à signaler… comme d’habitude…. une énième victoire du liberalisme et du fachisme et une énième défaite de la gauche. Le système resiste, il le fait bien. Il a encore des ressources…

    Y avait-il un accord préélectoral entre Syriza et KKE ?
    Pourquoi n’ont ils pas présenté des listes communes aux élections pour obtenir les 50 sièges supplémentaires ?

    1. Pour la même raison que chez nous.
      Les gens tiennent plus à ce qui les différencie qu’à ce qui les rassemble.
      Posez la question à Charles.A.

      1. Heureusement que les gens tiennent plus à ce qui les différencie qu’à ce qui les rassemble. Il n’y a que l’intérêt qui rassemble les gens…

        Le contraire, c’est l’uniformité, la standardisation, la banalisation, l’effacement, le Meilleur des Mondes, quoi !

        Le problème n’est pas d’être différents. L’important c’est que tout le monde et chacun assume ses différences, son particularisme.

      2. Cornoutopoulos, tu n’as jamais joué au rugby (à 15 je te prie) pour penser des choses pareilles. Quant à l’intérêt, le profit personnel (c’est ainsi que tu l’entends) n’en est qu’une forme : lire ce blog m’intéresse et j’en tire parfois bénéfice (ça me fait et me procure un bien).

      3. @Jicé

        Je ne suis pas sûr de comprendre mais je n’ai effectivement jamais joué au rugby. 🙂
        Le bien-être ressenti est d’ordre grégaire, le besoin d’être ensemble, de reconnaitre, d’être reconnu et d’appartenir. Je ne porte aucun jugement, c’est simplement un constat qui s’applique à tous les humains.

        Ce comportement conduit au corporatisme sous des tas de formes différentes, toujours nuisibles en fin de compte si l’on n’est pas prudent…

        Ce sont donc bien les différences qui doivent nous guider et non nos ressemblances.

        Et, à propos des lectures, on ne lit que trop rarement des textes où l’on sait d’avance que l’on ne se retrouvera pas… Qui a lu, par exemple, le programme du FN ou le projet de loi de mise en oeuvre de la scission de la Belgique déposé par la NVA ?

      4. Salut Cornoutopoulos : jusqu’à récemment il y avait au rugby des gros qui couraient peu, des maigres qui couraient vite, des déménageurs pour péter dans le tas, des finauds pour passer entre les goutte, des types au sang chaud et des mecs au sang froid (l’ouvreur par exemple). Et la mélée! Un sommet de civilisation par sa technicité, la spécificité de ses postes, bref son art d’assembler des différences : le talon : la clé de voûte; ses deux pilards, souvent vicelards; les seconde lignes, pousseurs, les flankers un épaule dedans un oeil dehors, et le huit, polyvalent, pousseur et joueur quand il est bon.

        Je m’étonnais de ton propos parce qu’il néglige que la politique c’est une affaire de tissage du même et de l’autre, et non de l’autre avec l’autre, ce qui est impossible. L’altérité pure, c’est impossible, au mieux une esthétique : lire Mein Kampf ou le Figaro, on ne peut le faire qu’avec l’oeil de l’entomologiste ou de l’ethnologue. Tu n’as que très partiellement raison de relever le tropisme endo quelque chose de nos comportements, la culture d’un entre-soi, car l’ennui qui y règne nous pousse vers autre chose, très régulièrement, voire en permanence. Mais jamais on n’appareille vers la différence pure, l’altérité radicale. Je m’amuse souvent des lieux communs censément éclairant entrés dans la culture : « rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Vraiment? Je peux comprendre la pulsion du meurtrier sadique, j’y suis étranger. Je comprends très peu l’avare, le rentier, l’accumulateur -on en a un spécimen ici- Passons sous silence le reste. En gros : tu passerais tes vacances en Grèce avec le leader d’Aube Dorée? ça doit être un expérience, à n’en pas douter, mais je préfère électivement les passer avec mes amis (tiens, l’amitié, encore une affaire de même et d’autre, et de politique).

  17. Et la France , mr Jorion , comment va t-elle être passée  » à la moulinette » ?

  18. Rien n’a changé, oui et non. L’impasse systémique se confirme sans cesse. Quand des masses aussi énormes ne cessent de se heurter à des impasses, ne parvenant plus à sauter l’obstacle, il reste encore l’échappatoire de la guerre et du chaos. 7% pour « Aube dorée » en Grèce c’est une pure tragédie quand on sait ce qu’à été l’occupation allemande de ce pays. Une guerre contre la Syrie, et derrière elle, contre l’Iran, se mijote chez « nos amis » étasuniens.

  19. Quelle va être la réaction des Grecs, entre la déception (peu probable) de voir leur champion perdre de si peu et l’incitation à poursuivre ce qu’ils ont engagé (plus vraisemblable) ?

    qui sont ces Grecs a qui vous prêter des intentions (curieuses!!!)

  20. Les résistants et résistantes contre le nazisme comme De Gaulle, Churchill, Jean Moulin, Sabine Zlatin et j’en passe tellement ils sont nombreux doivent bien se retourner dans leurs tombes ses dernières années.

    Que pensent ceux qui sont encore vivants ? Le Grec Manolis Glezos qui a arraché le drapeau nazi sur l’Acropole en 1941 et dont j’admire l’acte était candidat du Syriza aux élections d’hier.

    J’ai honte de voir que l’oeuvre qu’ont faite ses grands hommes et ses grandes femmes pour les générations futures est en train d’être complètement ruinée et bafouée… 🙁 Comment en est-on arrivé là ? Beaucoup sont mort sous les balles ou la torture des nazis pour donner un avenir meilleur aux générations futures et voila comment ont les remercie ?

    1. Alain, des «résistants», aussi «nombreux» soient-ils et quel que soit le régime en place, sont par essence minoritaires.
      Ps : on peut supposer que d’après les résultats du scrutin de dimanche, comme pour celui de mai, dans les bureaux de vote grecs où sont inscrits (regroupés) les membres de la police grecque, à nouveau un policier grec sur deux au moins a voté Aube Dorée. Z’ont pas besoin de créer des groupes de miliciens ou de chemises noires, ils les ont déjà, en ordre de marche, en activité, équipés, organisés, rétribués (à crédit). Le tout au sein et par l’État grec. Normal, c’est parmi les ultras nationalistes de la police et de l’armée que l’aube dorée a dès l’origine poussé ses racines. Syriza au pouvoir ou simplement au gvt avec une police pareille ? « Ya hiatus », pour le moins.
      http://www.slate.fr/lien/54933/policiers-grecs-vote-neonazi
      Le taux de natalité grec, même s’il s’est un peu relevé depuis le plus bas des années 2000 (1,38 en 2010 contre 1,25 enfant par femme en 2001), reste dramatiquement bas. L’immigration est vitale pour les grecs. C’est pas les ratonnades qui vont les sortir du merdier, es ist klar, même si – surtout si – les clandés étrangers représentent bien 4% de la population grecque.

  21. François,

    Si vous me faisiez, ou nous faisiez, un tableau de ce que vous savez du net anglo-saxon, critique de la finance et de l’économie ?
    Je suis en train de le découvrir, et ce n’est pas rien ! Je profiterais volontiers de votre expérience ou d’autres.

    Merci pour tout, et bien à vous.

    Guy

    1. Volontiers, mais il y a du boulot !

      Mes sources les plus importantes sont tout simplement les agences de presse (AFP, Bloomberg et Reuters), ainsi que le Financial Times et le Wall Street Journal. Je consulte aussi souvent le New York Times et le Guardian.

      Pour les sites et blogs spécialisés, il y a pléthore, mais les incontournables sont zerohedge, nakedcapitalism, http://baselinescenario.com/, ainsi qu’alphaville (sur le site du Financial Times).

      Parmi les universitaires, innombrables, j’ai un faible pour le site de Robert Reich : http://robertreich.org/

      D’autres incursions sont possibles (question de temps) en utilisant des agrégateurs comme http://streetsleuth.com/ et http://www.blogrunner.com/, et tout bêtement google news.

      Le reste procède de la pêche à la ligne, pays par pays. Je vous donne par exemple le meilleur sur l’Irlande (à mon avis) : http://namawinelake.wordpress.com/.

      Si vous connaissez des perles, n’hésitez pas !

      1. Grand merci!

        Pour le moment, j’ai été très agréablement surpris par le blog de Frances Coppola, qui vit dans le Kent, ex-cadre de l’industrie financière, aujourd’hui chanteuse professionnelle, prof de chant et « consultante en image ».
        http://coppolacomment.blogspot.be/

        Elle a toujours beaucoup de contacts et suit de nombreuses sources, semble-t-il.

  22. Bonjour à tous.
    Dans le monde d’aujourd’hui, il y a un billet de François Vigne (?), banquier:
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2012/06/18/la-faillite-c-est-maintenant-si-on-ne-fait-rien_1719152_3232.html
    Le constat est à peu près celui développé sur ce blog.
    Mais les solutions me paraissent , comment dire ?, très « techniques ».
    Pas un mot sur le déficit démocratique des institutions européennes, pas de remise en cause des principes économiques et financiers actuels, etc.
    Qu’en pensent les lecteurs du blog ?

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